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Publié il y a 7 ans par Cathy Assenheim

Un test pour dépister le burnout ?

Selon une équipe canadienne, un test salivaire et une prise de sang suffisent à diagnostiquer un syndrome d’épuisement professionnel.

Selon les évaluations de l’Organisation mondiale du travail, l’épuisement professionnel, la dépression clinique ou l’anxiété en milieu de travail touchent au moins 10 pour cent des Nord-Américains et des Européens.

« Nous avons émis l’hypothèse que des travailleurs en santé souffrant de stress chronique et de symptômes mineurs d’épuisement professionnel présenteraient des dérèglements physiologiques plus grands et des niveaux moins élevés de cortisol, un profil associé à l’épuisement professionnel», a expliqué Robert-Paul Juster, du Centre d’études sur le stress humain de l’Université de Montréal.

Le cortisol est une hormone de stress qui joue un rôle dans la réaction au stress de notre organisme et dans son rythme naturel quotidien. Les niveaux de cortisol sont souvent élevés chez les personnes qui souffrent de dépression, alors qu’ils tendent à être bas dans les cas d’épuisement professionnel.

Le dosage du cortisol sanguin et salivaire associé à d’autres indicateurs comme l'insuline, la glycémie, le cholestérol, la tension artérielle et l'inflammation permettrait de définir un indice de « charge allostatique » témoignant de l’existence d’un stress chronique.

Dans la revue Psychoneuroendocrinolog, les auteurs présentent les résultats d’une première étude pilote concernant 30 participants d'âge moyen. En plus de faire subir aux participants des mesures de routine qui évaluent la charge allostatique, on leur a demandé de remplir des questionnaires à propos de leurs niveaux de stress actuels et de symptômes de dépression et d'épuisement professionnel.

« Pour des maladies comme l'épuisement professionnel, où il n'y a pas de consensus sur les critères de diagnostic et où il existe un chevauchement des symptômes avec la dépression, il est essentiel d'utiliser de multiples méthodes d'analyse. Une signature possible de l'épuisement professionnel pourrait être la diminution de la production de l'hormone de stress, le cortisol, et des dérèglements des systèmes physiologiques qui interagissent avec cette hormone de stress. »

Malheureusement, les gens qui souffrent d'épuisement professionnel sont souvent traités avec des antidépresseurs qui réduisent le niveau de cortisol. Si ce dernier est déjà inférieur à ce qu'il devrait être, ce type de traitement pourrait représenter une erreur thérapeutique. « À l'avenir, nous avons besoin d'études qui suivent les gens au fil du temps pour déterminer si le profil d'un taux peu élevé de cortisol et de dérèglements physiologiques correspond bel et bien à la signature de l'épuisement professionnel » conclut  Robert-Paul Juster.

Source : Sciences et Avenir.fr - 23/02/2010

 

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